Fourrières publiques et privées de Roumanie, la maltraitance et la honte !

Fourrière de Bucarest et ses cages minuscules
La situation actuelle
Selon de nombreux témoignages sur place, un véritable business de la souffrance et la mort sévit en Roumanie, où des camps de maltraitance et d’extermination mettent à mort dans des conditions inacceptables des milliers de chiens par an. Ces pratiques sont lucratives, car financées par les impôts locaux, et également par les subventions de l’UE alloués aux États membres. De nombreuses fourrières privées voient le jour ! Depuis 2013, année durant laquelle les lois stipulant le droit d’abattre les chiens en liberté après deux semaines à compter de la date de leur capture, la situation n’a pas changé. Il y a autant de chiens errants et de plus en plus de fourrières d’extermination ou de maltraitance de masse ouvrent dans le pays. La pression sur les défenseurs des chiens est de plus en plus pesante, une journaliste et activiste est décédée il y a quelques années dans des circonstances obscures, tandis que, selon les témoignages recueillis sur place, d’autres voient leurs maisons brûlées ou sont intimidées directement. Des étrangers et des associations de toute l'Europe tentent de sauver des chiens de rues depuis des décennies et se font facilement escroquer par des réseaux de type mafieux qui s’enrichissent sur la misère animale.
Expérience personnelle : (témoignage d’une citoyenne suisse, validé par le Comité européen pour le respect de la Convention 125 du Conseil de l’Europe)
« Tentative de sortir 25 chiens de la fourrière publique d’Aspa Ivets en 2024. Les chiens choisis sont en bonne santé en arrivant à la fourrière (preuve : photos à l’appui). En l’espace de quelques jours, ils ont attrapé la maladie de Carré qui décime des chiens par milliers dans les fourrières publiques et privées du pays. Le virus est transporté de boxe en boxe par les ouvriers qui ne font pas attention. Les chiens ne sont pas vaccinés, pas soignés, ni stérilisés en arrivant.
- Comme certains de mes chiens réservés ont attrapé le virus de Carré dans les murs de l’établissement, j’avais besoin de temps pour trouver une pension canine qui accepte de prendre un grand groupe de chiens porteurs d’un virus mortel. Durant ce laps de temps (quelques jours) un dénommé Adrian Cristi Ghita me contacte sur Facebook (nom d’emprunt sur Facebook, son vrai nom serait Miron Alexandru Octavian), en se présentant comme un bénévole actif dans cette fourrière et ami de la femme du directeur de la fourrière. Il me propose de mettre mes chiens de côté afin qu’ils soient en quarantaine pour un mois et de leur donner des traitements antibiotiques qu’il m’assure fonctionner comme traitement pour la maladie de Carré ; le temps que je trouve une pension privée qui les accueille. Dès que mes chiens sont mis de côté par cette personne - qui tour à tour est un homme, puis une femme au téléphone et via Messenger - le ton change et plus de nouvelles de mes chiens, hormis le fait qu’ils sont tous très malades. Je demande à connaître le traitement qu’ils leurs donnent et j’obtiens en retour une ordonnance vétérinaire qui s’avère être une ordonnance falsifiée ! Inquiète, je demande à des contacts surplace de s’y rendre, car je crains que mes chiens réservés ne soient pas bien traités.
- Deux personnes de toute confiance s’y rendent et le prétendu Adrian Cristi Ghita, accompagné d'une autre personne dont on m'a indiqué qu'il s'agit de Mevlan Cadar, acceptent de leur ouvrir les portes de la partie de la fourrière où ils mettent des chiens de côté. C’est à ce moment que nous réalisons que nous sommes en proie à des personnes aux pratiques mafieuses, car les chiens sont littéralement mourants, dans l’insalubrité, sans eau, ni nourriture (preuve vidéo caméra cachée). Un de mes contacts réussit à négocier la sortie d’un seul de mes chiens qui est dans un état grave et qui décède quelques heures après dans une clinique (cette jeune chienne – appelée Gucci- était en pleine forme en arrivant à la fourrière- photos à l’appui avant et après). Celle -ci n’avait jamais reçu aucun traitement selon les dires du vétérinaire qui l’a acceptée en urgence.
- Il s’ensuit deux semaines de négociations intenses avec les comparses menaçants que sont le prétendu Adrian Cristi Ghita et Mevlan Cadar, pour tenter d’amener des vivres aux chiens. Ce qu‘ils refusent et renvoient le camion rempli de croquettes que nous avions apprêté. Sentant que nous avions compris l’arnaque, ils commencent à être agressifs à notre égard. Impossible durant ces deux semaines suivantes d’obtenir de ces personnes, même via le contact avec l’administration officielle de la fourrière, la sortie des chiens. Après plusieurs menaces pour recevoir de l’argent de ma part, le prétendu Adrian Cristi Ghita et Mevlan Cadar me font enfin une « facture » qui doit être payée immédiatement ! Au total environ 1200 euros (séjour en fourrière mouroir et traitements médicaux jamais prodigués selon confirmation du vétérinaire qui a reçu plusieurs de mes chiens mourants). Une partie de l’argent doit être versée sur un compte Revolut d’un privé et l’autre via une facture d’une entreprise (Avi Actual Group) ; avec qui Manuel Istrate, directeur de la fourrière publique Aspa Ivets, aurait, selon des témoignages sur place, des liens et bénéficierait de rétrocessions. Sur cette facture, aucun détail au sujet des soi-disant traitements vétérinaires.
- Mais je n’ai pas le choix, sinon c’est la mort de tous les survivants. But I had no choice; otherwise, all the surviving dogs would have died. I was not allowed to select my own transport company. Je n'ai pas eu le choix de choisir ma compagnie de transport. Finalement, ils ont enfin amenés les chiens dans une pension privée de confiance. Mais trop tard, car je perds encore 10 autres chiens qui arrivent littéralement agonisants là-bas, par manque de soins, de nourriture et de maladies pour certains ! J'ai aussi été informée par la suite que les chiens que j'avais réservés et qui étaient morts entretemps, avaient été remplacés par d'autres chiens encore vivants ! Certains de ces chiens de remplacement avaient des tumeurs mammaires ou étaient si gravement traumatisés qu'ils étaient difficiles voire impossible à faire adopter.
- Dans une autre fourrière publique (Targu-Jiu), j’ai sorti aussi en novembre dernier, avec l’aide de Laura, bénévole en Suisse, une chienne et ses 7 chiots, dont 6 sont morts en sortant de fourrière car aucun n’a été vermifugé ! Autre preuve que les chiens en fourrière ne reçoivent aucun soins, ni vaccins de base et sont laissés dans des états abominables si pas agonisants pour certains! »
Témoignage de Madame O. de la Suisse, décembre 2024
Les faits :
- Adrian Cristi Ghita, (de son vrai nom Miron Alexandru Octavian) et Mevlan Cadar, semblent être à la tête d’un réseau mafieux. Mevlan Cadar est connue, selon de nombreuses publications, pour des trafics illégaux de chiens en Europe. Elle a notamment été interpellée à Zittau, en 2023. par la police fédérale allemande au volant d'une Porche Cayenne dans laquelle se trouvait 14 chiots. Elle est aussi connue, notamment des services de police en Roumanie, pour de graves maltraitances).
Ils ont des sociétés de transports de chiens peu recommandables qui traversent l’Europe et par ce biais font divers trafics. En lien avec la fourrière Aspa Ivets, (auparavant également d’autres fourrières, comme la fourrière de Buzau), ces personnes empocheraient de l’argent en proposant à des étrangers de sauver des chiens condamnés à l’euthanasie, alors que la capture de ces chiens a déjà été payée par les subventions locales ! La fourrière se ferait donc de l’argent des deux côtés ; de l’un, elle reçoit des indemnités par chien attrapé et de l’autre côté, via la « revente de chiens (souvent déjà très malades par manque de nourriture et traitements), en faisant payer de prétendus traitements vétérinaires, ou des frais de séjours en quarantaine, alors que le séjour est gratuit en fourrière.
Ces trafics ne les empêchent pas de laisser proliférer des virus mortels, de ne pas vacciner les chiens en fourrière, ni de les soigner et enfin de les laisser mourir de faim, de soif et de manque de traitements médicaux (preuve caméra cachée et autres témoignages).
Le directeur de la fourrière, Manuel Istrate et sa femme se lavent les mains officiellement et, semble-t-il, en toute impunité des faits qui leur sont connus et dont ils bénéficieraient indirectement, notamment par les factures émises par la société Avi Actual Group. En utilisant des tierces personnes comme le prétendu Adrian Cristi Ghita et sa comparse Mevlan Cadar, dans les murs de leur institution, Manuel Istrate et son épouse prétendent se dédouaner du trafic notoire qui s’y fait.
La fourrière Aspa Ivets a une douzaine de plaintes pénales à son encontre, plaintes qui n’ont jamais abouti à des sanctions de la part des autorités A.N.S.V.A (Autoritatea Națională Sanitară Veterinară și pentru Siguranța Alimentelor) et D.S.V.S.A, ( Directia Pentru Sanitară Veterinară și pentru Siguranța Alimentelor București) ; les institutions de Roumanie qui doivent faire appliquer les normes sanitaires et d’hygiène et qui ne sont jamais intervenues à leur égard. Il semblerait donc que des affaires de corruption interviennent dans ce cas de figure.
Lien avec la situation générale dans ce pays
- Selon les personnes qui, en Roumanie, tentent d'intervenir contre les massives et graves maltraitances infligées aux chiens, il y a une mafia très puissante qui s'enrichit des trafics des chiens dans ce pays et il semblerait que de nombreuses fourrières publiques et privées en fassent partie.
-Les maires des villes signent des contrats avec des fourrières privées quand il n’y en a pas dans leur région - cela leur permet d’économiser des frais liés à la capture des chiens et la gestion d’une telle structure. Les municipalités financent ainsi ces fourrières à la hauteur du nombre de chiens attrapés. Ces établissements semblent rétrocéder une partie de l’argent aux municipalités sous forme d’avantage divers (cadeaux et soutien) aux politiciens et aux maires.
- L’élite politique et tout ou partie du gouvernement connaitraient la situation et l’ampleur des mauvais traitements dans les camps d’extermination que sont les fourrières du pays. Mais, à l'heure actuelle, l’omerta règne (les médias n’en parlent pas beaucoup, peu de locaux connaissent l’ampleur et la gravité de ces faits depuis plus de 10 ans).
- Les dog catchers (employés par les fourrières) semblent être grassement payés, (jusqu’à 200 euros par chiens attrapés dans les rues).
- Dans de nombreuses situations, les dog catchers, pour empocher un maximum d’argent, ratissent des régions où ils n’ont pas l’autorisation d’aller et attrapent tous les chiens possibles.
- Dans de nombreux cas (témoignage ci-après) ces dog catchers ne craignent pas de voler des chiens appartenant à des privés (en les fléchant avec des sédatifs) : des chiens en bonne santé et stérilisés avec colliers qui vivent à côté de leur maison. Les maîtres n’ont que deux semaines pour les réclamer, car passé ce délai ils sont tués. Il arrive parfois que les euthanasies soient pratiquées en dessous des 2 semaines.
Mme H. est belge et canadienne. Elle habite en Roumanie et a ouvert un refuge de plus de 300 chiens en 2015. Son témoignage :
« Quand ils sont fléchés par les dog catchers, de nombreux chiens ne survivent pas aux doses de sédation. Ils meurent pendant le transport ou nous les trouvons dans les rues mourants. Les vétérinaires chez qui nous les amenons confirment les dégâts mortels aux reins ; la plupart des chiens sédatés ne s’en sortent pas vivants ! Récemment, les dog catchers ont attrapé tous les chiens de berger qui gardaient un troupeau de moutons ; le berger a perdu tous ses chiens. En décembre 2024, les dog catchers ont capturé ma chienne, la mascotte de mon refuge . Elle était stérilisée, sociale, elle avait 10 ans, et elle se trouvait sur notre terrain privé ! Elle est morte suite à la sédation.
En 2023, quand les dog catchers sont venus la première fois dans notre village, Istrate lui-même m’a dit qu’il n’avait pas de contrat, mais un « arrangement » avec le maire. Malheureusement, lors de cette razzia, les chiens errants de mon village que je connaissais bien et qui ne dérangeaient personne, ont été déportés. J’ai demandé à les réserver à la fourrière pour les sortir de là, mais ceux que j’ai pu récupérer sont revenus plein de tiques, souffrant de piroplasmose et sont décédés deux jours après de la maladie du Carré, malgré les soins chez mon vétérinaire !
Par la suite, j’ai republié une vidéo qui tournait sur les réseaux sociaux et qui montrait des piles gigantesques de cadavres de chiens dans le débarras du « resort animalier» Aspa Ivets, comme ils aiment le nommer.
Depuis lors, Manuel Istrate, directeur de cette fourrière, a commencé à déposer des plaintes à répétition contre moi à la police animale, prétendument pour abandon de chiens. Manuel Istrate puce des chiens de rue à mon nom pour m’accuser par la suite. Alors que jamais aucun de mes chiens ne s’est évadé de mon refuge.
En bref, la fourrière d’Aspa Ivets est un réel camp d’extermination de masse, de maltraitance et d’escroquerie qui est actif au niveau national et international, et doit être fermé !
Mme H. Roumanie, janvier 2025
- Il n’est pas possible d’entrer dans ces fourrières sans autorisation officielle préalable. Selon des témoignages recueillis, même lors d’un cas d’une dénonciation de maltraitance sur chiens, la police n’a pas pu entrer. Les vétérinaires extérieurs à ceux travaillant pour les fourrières n’ont pas le droit d’entrer sans autorisation spéciale (même s’il s’agit d’un chien réservé).
- Le secteur est lucratif, car de nombreuses fourrières privées voient le jour ! Ainsi que des réseaux de trafiquants.
- Dans certaines fourrières comme celle d’Aspa Ivets, des virus mortels, comme la maladie de Carré, déciment les chiens qui ne sont ni vaccinés ni soignés et laissés agonisants. Aucunes mesures d’hygiène ni de quarantaines sont mises en place. Dans d’autres fourrières, comme celle d’Alba, les chiens sont maintenus en vie, mais enfermés des années, voire toute leur vie durant dans des cages de moins d’un mètre sur un ! (Photo plus loin)
- Fait important également, de nombreux chiens meurent lorsqu’ils sont stérilisés dans les fourrières qui pratiquent ce genre d’intervention n’importe comment et sans tenir compte de la santé ni de l’âge du chien.
FOURRIERE CLUJ


FOURRIERE D’ALBA, certaines cages sont encore plus petites que ça, les chiens peuvent à peine se retourner !


FOURRIERE ASPA IVETS - chien Zucki 1 an en pleine forme
3 semaines après il décède de maladie et de manque de nourriture


FOURRIERE ASPA IVETS - chien LOOKI 4 ans ci-dessus
En pleine forme en arrivant / 4 semaines après environ il décède de maladie et de manque de nourriture.
Chien NIRA 4 ans ci-après
En pleine forme en arrivant / 4 semaines après environ il décède de maladie et de manque de nourriture.
8 sur 25 des chiens réservés sont morts suite à leur séjour en fourrière fin octobre et certains sont encore très malades et à risques.

